mercredi 15 mai 2013

Lettre à l'absente

J'aurais aimé pouvoir te dire,
Ces mots que tu ne voulais pas entendre,
Que tu ne pouvais pas entendre,
Chez nous, ça ne se faisait pas,
Je voulais le faire, j'ai essayé,
Et ce... malgré la vie que tu nous à fais subir,
Entre tes fuites et tes absences,
Ta froideur, tes préférences,
J'ai vécu tout ce temps,
Sur la corde raide, près à tomber,
Il m'a fallut des années,
Pour trouver un équilibre,
Je n'ai jamais compris,
Mais j'ai fini par accepter,
Le manque, ce putain de manque,
J'ai fini par toucher le fond tu sais,
J'ai tout perdu,
J'ai failli ne jamais remonter,
Et une fois de plus,
Tu n'étais pas là,
Tu n'as jamais été là en fait,
Mais peut-être était-ce mon salut,
Pour qu'un changement s'opère,
Pour qu'enfin change ma vie,
Qu'enfin de nouvelles portes s'ouvrent,
Ma part de bonheur, je pense y avoir droit, non...
Il y a peu... lors de mon dernier déménagement,
J'ai retrouvé une photo de toi,
Tu étais belle,
Brune, le teint légèrement hâlé toute l'année,
De jolis yeux gris-vert,
Dont j'ai hérités d'ailleurs,
Tu plaisais aux hommes,
J'ai vu leurs regards sur toi,
Et toi, tu en jouais,
Charmante et charmeuse,
J'aimais te regarder,
J'aimais ta voix chantante,
Avec ce léger petit accent slave,
Tu sais, j'ai deux garçons,
Le plus petit, Hugo, a nos yeux,
Thomas le grand a plutôt ceux de sa mère,
Tu ne les connaîtras jamais,
Et ça ne changerait rien je pense,
Être grand-mère, qu'elle horreur,
N'est-ce-pas...
Tu n'es plus là,
Depuis bientôt deux ans,
Encore une fois tu m'as laissé,
Définitivement cette fois,
Sans prévenir, sans laisser d'adresse,
Maintenant tu ne fais plus partie, de ma vie,
Mais ce poids du passé,
Je le porte encore tout les jours,
Et malgré tout cela,
Je veux que tu saches,
Je t'aimais, maman...


© Eric HIEL
06 04 2012

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