vendredi 5 avril 2013

Mes colères sous tous les tons

La colère, ce sentiment en moi,
Sentiment qui met en émoi,
Gardienne de mes jours, de mes nuits,
Arme fatale enrobée de dénis,
Quand elle me déborde, qu'elle me submerge,
Ce besoin de remonter sur la berge,
Mal nécessaire ou punition divine,
Comment en suis-je arrivé là, devine...
Installée sournoisement, pas à pas
Faut-il en rire ou pas,
Mon esprit, gardien, de toute cette colère,
Absoudre tout, c'est ma prière,
Cette amertume, n'a pas de sens,
Pourquoi tant de tristesse quand j'y pense,
Cette envie de crier, de hurler,
De me battre, d’envoyer valser,
Moi qui suis plutôt pacifiste dans l'âme,
Elle s'en est servie comme un arme,
un couperet après le jugement,
Moi qui n'ai jamais aimé les débordements,
Les cris, les fâcheries, les grands gestes,
Qu'est-ce qu'il me reste,
Ma colère qui gronde,
Âme perdue, âme vagabonde,
Elle me ronge, est en moi,
A chacun sa croix,
La roue tourne, fadaise, foutaise,
Un répit, quelques mois, je m’apaise,
Par des mots enveloppés de miel,
Croyant aux paroles si belles,
Aveuglé j'étais,
Naïveté, quand tu nous tiens,
Les rêves balayés d'un revers de main,
Envolée la complicité,
les projets, jetés, avortés,
Aux vents de l'oubli,
Sous-jacente, la colère rejailli,
Autoroute vers le doute,
A petits pas je me voûte,
Mais point ne m'écroule,
Ça plairait à certains,
Mais ce sera en vain,
Ramassis de hyènes innommables,
Je vous déteste, allez au diable,
Une envie de vomir ma rancœur,
Sur les responsables de mon malheur,
Détresse, noirceur, sont mon quotidien,
Dissiper le brouillard, oublier mon chagrin,
Haine, toi qui me tient,
Va t'en, loin loin...
Colère, vas t-en, je ne veux plus de toi,
Puisses que l'amour revienne sous mon toit,
Que la musique de nouveau me fasse planer,
Que la joie de nouveau envahisse mon foyer,
Que mon cœur batte pour quelqu'un,
Et que pour toujours nous ne fassions plus qu'un...

© Eric HIEL
18 03 2013

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