mardi 4 juin 2013

L'étranger

Il errait dans les rues du village, tristes,
Comme cette journée grise et pluvieuse,
Un grand gaillard, un homme sans visage,
D'aucun ne pourrait le d'écrire,
Personne ne le connaissait,
Un sans abri, un clochard ?
Personne ne savait où il habitait,
Il était d'ailleurs,
Où peut-être de nulle part,
Lentement il marchait,
Sans hésitation,
Il déambulait de rues en ruelles,
Pas du tout l'air perdu,
Comme s'il connaissait,
Chaque coin et recoin du hameau,
La pluie redoublait,
Il continuais, droit devant lui,
N'évitant même pas les flaques,
A leur fenêtre, les gens l'observaient,
Quand par hasard ils le croisaient,
Pas un mot, pas un geste,
Lui continuait, sans se soucier,
Pas un regard, il ne demandais rien,
N'attendait rien de tous ces gens,
Il n'était pas un mendiant,
Ses apparitions,
Alimentaient les conversations,
Il apparaissait, disparaissait,
Comme ça, comme un fantôme,
Étonnement, les enfants,
N'étaient pas effrayés,
Lors qu'ils le croisaient,
Ils couraient, tournaient,
Autour de lui, riant, joyeux,
Lui ne réagissait pas, les voyait-il,
Entendait-il, leur cris de joie,
Nul n'en savait rien,
Une telle impassibilité,
De l'indifférence...
Est-il sourd, est-il muet ?
Aller savoir...
Juste, il était là, il existait,
Sans vraiment avoir d' existence,
En avait-il conscience ?
Mystérieusement,
Nul ne sait comment,
Un jour,
Nul ne sait quand exactement,
De la circulation,
Il disparu,
Jamais, on ne l'a revu ...
Furent échafaudés,
Les pires scénarios,
Toutes les questions,
Restèrent en suspend,
Dans le village,
Aucun changement,
La vie repris son cours,
En fait,
Elle ne s'était jamais arrêtée...

© Eric HIEL
03 06 2013

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