Il
errait dans les rues du village, tristes,
Comme
cette journée grise et pluvieuse,
Un
grand gaillard, un homme sans visage,
D'aucun
ne pourrait le d'écrire,
Personne
ne le connaissait,
Un
sans abri, un clochard ?
Personne
ne savait où il habitait,
Il
était d'ailleurs,
Où
peut-être de nulle part,
Lentement
il marchait,
Sans
hésitation,
Il
déambulait de rues en ruelles,
Pas
du tout l'air perdu,
Comme
s'il connaissait,
Chaque
coin et recoin du hameau,
La
pluie redoublait,
Il
continuais, droit devant lui,
N'évitant
même pas les flaques,
A
leur fenêtre, les gens l'observaient,
Quand
par hasard ils le croisaient,
Pas
un mot, pas un geste,
Lui
continuait, sans se soucier,
Pas
un regard, il ne demandais rien,
N'attendait
rien de tous ces gens,
Il
n'était pas un mendiant,
Ses
apparitions,
Alimentaient
les conversations,
Il
apparaissait, disparaissait,
Comme
ça, comme un fantôme,
Étonnement,
les enfants,
N'étaient
pas effrayés,
Lors
qu'ils le croisaient,
Ils
couraient, tournaient,
Autour
de lui, riant, joyeux,
Lui
ne réagissait pas, les voyait-il,
Entendait-il,
leur cris de joie,
Nul
n'en savait rien,
Une
telle impassibilité,
De
l'indifférence...
Est-il
sourd, est-il muet ?
Aller
savoir...
Juste,
il était là, il existait,
Sans
vraiment avoir d' existence,
En
avait-il conscience ?
Mystérieusement,
Nul
ne sait comment,
Un
jour,
Nul
ne sait quand exactement,
De
la circulation,
Il
disparu,
Jamais,
on ne l'a revu ...
Furent
échafaudés,
Les
pires scénarios,
Toutes
les questions,
Restèrent
en suspend,
Dans
le village,
Aucun
changement,
La
vie repris son cours,
En
fait,
Elle
ne s'était jamais arrêtée...
©
Eric HIEL
03
06 2013
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