dimanche 3 novembre 2013

"La tendresse des fous"

Il a gardé ce regard d'enfant,
Ce regard toujours aussi pénétrant,
Où brille, cette petite flamme, cette lueur,
Cette petite étincelle,
Qui fait passer certains pour fous.

Il est comme un livre ouvert,
Il veut croquer la vie à pleines dents,
Il est dans les choses,
Il les habite,
Se laisse envelopper,
Par leur substance.

Insouciant, impatient,
Tourmenté parfois,
Mais quand il la rencontre,
Dans son regard,
On lit la joie,
Et le coeur tendre fond,
Comme à chaque fois.

Et la peau,
Leurs peaux,
Quand elles se touchent,
Quand leurs mains se font caresses,
C'est là qu'il existe,
Dans ces moments,
C'est là qu'il se sent vivant.

Alors, la lumière arrive,
Alors, dans un éclat de lucidité,
Les mots s'envolent,
Maladroits parfois,
Et comme de nulle part tombé,
Le poème arrive,
De n'importe où,
N'importe quand.

Alors, il n'y a plus qu'à le lire,
Regarder et se mettre à rêver,
Flotter, se rendre invisible,
Accueillir ce dédale de sentiments,
Et se laisser porter,
Jusqu'à l'ivresse des sens.

Dans ses mots,
Sentira t-elle sa détresse ?
Sur ce quai,
Verra t-elle ses yeux ?
Ces yeux dont elle connaît les couleurs,
Qui ne brillent que pour elle,
Ivres d'amour,
Débordants de tendresse,
Emplis de "la tendresse des fous"...

© Eric HIEL
03 11 2013

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